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Le Château Festival #5
Festival - RAPPORT FRANCAIS
Château d'Oupeye (07-10-2023)

reporter & photo credits: Paul Jehasse

info organisatie: Le Château Festival

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Pour la cinquième édition du Château Festival au Château d’Oupeye, la note était mise plutôt sur le remue popotin avec du Rock pur, du punk rock mais aussi du « Rock a Billy » country et enfin du blues rock et du Blues « Roots ». Le soleil était de la partie et présageait d’un agréable et long moment sous la tente et dans le club.

C’est à CLARK GABLE que l’honneur d’ouvrir le festival est revenu. Ils ont joué sur la scène principal sous chapiteau un blues rock de bonne facture et il n’est jamais facile d’ouvrir les hostilités en début d’après midi, mais ils s’en sont sortis avec honneur. Directement après nous montons au Club pour le régional de l’étape, JOHNNY DICK performe en one man band. « Wild Wild West » cela veut tout lire et il a très bien tenu ces deux parties de show de belle façon.

On commence à prendre ses marques et on redescend au chapiteau pour EMMA MATTUCCI BAND. Les musiciens comme annoncés viennent de Charleroi et de Liège. Emma tient joliment, aussi bien à la guitare qu’au piano, son répertoire country-rock, et est parfaitement soutenue par le groupe. Cela commence avec « Here Comes That Feeling » (Brenda Lee) et (Neil Sedaka) avec « You Getta Learn You Rhythm Blues ». Ensuite des rocks d’excellentes factures avec “Lonely Hard” (Carl Perkins) et « As Long As A Live » (Jerry Lee Lewis).

Il y a aussi des compos personnelles de Mario Mattucci avec « « Mine & Heart », « Jalous Guys » et « The Way We Jive ». On n’oublie pas la country avec « Let The Teardrops Fall » et «  Turn The Cards Only (tout deux de Patsy Cline). On termine comme on a commencé par un Brenda Lee et « My Baby Likes All The Western Guys). Emma nous fera encore la joie d’un “encore” avec « Fujiama Mama » de Wanda Jackson. Joli répertoire ; bravo à notre jeune compatriote Emma.

RICHVILLE nous vient des Pays-Bas et joue en remplacement d’un band qui a eu un petit accident malheureux car le guitariste de The JUNGLE SHAKERS s’est brisé un ou deux doigts. Donc c’est Richard Vanbergen accompagné de Gert Servaes qui tiennentt la place sous le chapiteau. Ils interprètent à deux ce que Richard fait normalement à 4 ou 5 musiciens, pas facile de rendre le son identique mais leur Blues Rock est brillant avec des morceaux comme « « All I Want », « Love Yourself », « Nobody » (boogie), « Gotta Let You Go » et « Tell Me Your Name » souvent tiré pour la plupart des deux albums de Richville.

C’est le Roots Time maintenant, dans le club, avec nos amis « LAZY LOUIS & TOMMY BOY » Patrick Louis et Tom Lehnert (LUX). Leur premier set commence avec «  « Cried Last Night » très court, puis un RL Burnside « Skinny Woman ». « Stroll Out West » d’Eddie Taylor vient ensuite et aussi « Keep Your Hands Off » où le picking de Patrick fait des heureux. Une petite balade, ou pas, mais du Hillbilly Blues de Lightning Malcolm (Delta du Mississippi), en tout cas avec « Stay Here In Your Arms », suivi pour finir d’un court instrumental d’un projet personnel « France Chance ». Du tout bon Roots Blues comme Patrick sais nous le servir (deuxième partie à découvris ci-dessous).

Qu’à cela ne tienne sur la grande scène extérieure voici les troubadours de JESCO qui vont nous déverser leur musique emballante et sautilante. En tout et pour tout, trois musiciens (un avec sa « Washboard – poêle à frire et le touttime » pour une rythmique d’enfer – un guitariste et aussi tenant un banjo joyeux et le troisième un contrebassiste fringuant). Ils nous interprètent « Botted Or Sad », Baby Don’t Come Back », Mean Motherfucker », “Gabriel”, “Gasoline” et “The River” de leur cd, ainsi que “Fifty Shade Of Blues de leur EP « Worms”.
Un moment bien agréable de festivités complètes.

Nous remontons au Club pour la deuxième partie Roots (je ne cache pas qu’en vieux « briscart » c’est ma daube). Patrick Louis est en grande forme comme Tom d’ailleurs. Ils nous servent du fumant « Somebody Baby » puis « Long Haired Doney » (RL Burnside). Vient ensuite “ Crawlin’ Kingsnake” (John Lee Hooker – mais aussi repris par les Black Keys). Après c’est au tour de « Do The Rump » de Junior Kimbrough repris aussi par les Black Keys. Ils terminent avec un Son House et « Grinnin’ In Your Face ». Eh oui on applaudit et on a encore juste le temps de jouer un petit « Lily Rose ». C’était bien sous tout rapport ce moment de pur blues, merci Pat et Tom.

Dans la cour du Château nous attend THE EXPERIMENTAL TROPIC BLUES BAND. Ici les aficionados du Punk rock pur et dur vont s’éclater sur des morceaux comme « Satisfy », « Nothing To Prove », « Captain Boogie » et « Express Yourself ». Le groupe communique et par les paroles et par sa fougue avec « Weird », « Grangrène » et « Sushi ». Même Fabian Bennardo est appelé sur la scène avec le groupe « Power Of The Fist ». Cà explose de tout côté et les musiciens ne sont pas avares de mouvements suivant la musique et permettant un engouement généralisé.

Un tour une dernière fois au Club pour voir un revenant  - que beaucoup croient toujours vivant d’ailleurs – eh bien le voilà sur scène avec son costume tout droit sorti de la garde robe « Las Vegas 1974 », c’est DEAD ELVIS ! Vu le masque et le petit trou pour essayer de faire passé le micro, tient plus du borborygme que de paroles très compréhensives. Mais le zombi chantant fait intervenir le public avec « Papa um Papa, papa um mama ». Il nous parle de la Chine avec un avion imaginaire et aussi du Brésil dans la jungle avec une large machette. Il Fera encore chanter le public avec des onomatopées « Hou Hi Ah Ah » à reprendre plusieurs fois d’affilée. C’était un moment « musical » hors du temps et des plus amusant.

La fin du festival approche indéniablement et c’est ROMANO NERVOSO qui tient le haut du pavé de la cour. Ici Rock, punk pur et dur prennent une place constante si ce n’est quelques interventions parlant de politique avec humour bien sûr. Les cinq musiciens font sauter les boules kies et interprètent « USA », « Amirican », « Sex Drug » et « Rocking Machine ». Ils retournent les danseurs et festoyeurs par leur musique super festive et qui porte au loin. « Kill A Man », “The Story », « Wild Boy » et « Come Together » sont aussi, performés, dans la foulée. Ils joueront encore « Halloween » bien de saison en cette fin de mois qui approche inexorablement.

Un bien beau festival qui a misé plus sur la surprise du chef que sur les bonnes vieilles traditions. Merci aux organisateurs Bernard Jacqmin, Fabian Bennardo et Gilles Droixhe qui ne lésinent pas sur leur temps personnel pour nous concocter, à chaque fois, un très beau spectacle.
A l’année prochaine !